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Les « Anciennes Gloires »: Stéphane Blondeau, le hasard fait bien les choses !

31 Mai 2012 | Non-classé

Remettons en lumière une autre ancienne gloire de la saison 1992-1993 qui a vu le FCM accéder à la L1. Stéphane Blondeau y était ! Il faisait partie des nombreux joueurs prêtés (6). Le but était de se sauver… Mais sous l’impulsion des revanchards, Martigues est parti à la conquête du Graal ! Arrivé par hasard et reconvertit au milieu par hasard (sans doute du fait de son gros caractère) ces hasards ont été providentiels !!!

Stéphane, explique nous ton arrivée à Martigues ?

Un pur hasard ! En fait, je suis à Montpellier. La première année je me casse la jambe, la seconde après deux défaites à domicile, l’entraîneur décide de me faire jouer. On accroche notamment le PSG à domicile, mais le club décide de recruter Thierry Laurey. A ce moment-là, il me vient les abeilles et je décide de dire le fond de ma pensée à Robert Nouzaret. Forcément la porte est fermée ! A la fin de saison, je demande à être transféré soit en prêt ou soit définitivement.
Du coup, je pars faire un essai à Valenciennes qui vient d’accéder à la première division. Puis dans l’intervalle, Francis Collado et Christian Sarramagna essayent de me contacter, et je peux vous dire qu’à ce moment-là ils essayent de me joindre toutes les heures (rires). Je suis toujours dans le Nord et cela traîne en longueur la faute à des soucis avec la DNCG. Je décide de partir sur un coup-de-tête à Martigues sans parler de contrat, ni rien du tout. Bref, je ne calcule rien. Je suis Laurent Castro qui est aussi prêté par Montpellier, et puis je reste au FCM.

le 4 juin 2011, pour le jubilé David Mazzoncini, une occasion de se retrouver pour les acteurs de la saison 1992-1993 et de raviver d'excellents souvenirs et le tout aux côtés d'un certain Zinédine Zidane

Comme quoi le hasard fait bien les choses ?

C’est certain ! Je débarque à Martigues, on doit jouer le maintien, ce qui est l’objectif du club car c’était la derière saison avec deux groupes en Division 2 et il fallait terminer dans les 10 premiers. Au bout du compte le club monte dans l’Elite. C’est un coup de maître (rires).

Comment se passe ton intégration lors de ta venue ?

Les débuts sont compliqués. Je me blesse lors du dernier match amical contre Bastia. Puis, je reviens dans le groupe contre Nancy et là-encore je me blesse. Entre temps, David Mazzoncini joue dans l’axe central et Martigues est solide donc difficile pour le coach de me remettre derrière. Il pense alors que je peux lui apporter au milieu, un nouvel hasard. Et je ferais toute la saison à ce poste avec le bonheur que l’on connaît.

Après l’objectif de maintien, qu’est ce qui a donné des ailes à Martigues pour jouer les premiers rôles ?

On part en stage du côté de Gap. On est seul au monde ! Y’a rien autour sauf une station-service avec un petit bar où nous nous retrouvions le soir. On a bien bossé lors de ce stage mais on a aussi pas mal rigolé. C’était même folklorique (rires) ! Du coup, il y a eu une union qui s’est faite naturellement. Puis on se retrouve avec des joueurs du cru, d’autres qui sont prêtés, et tout ce joli monde a envie de réussir et l’amalgame se fait comme par magie. La saison débute, on ne perd pas. On va à Nancy et on l’emporte. A ce moment-là on prend conscience que l’on peut faire un truc énorme.

L'équipe qui a permis au FCM d'accéder à la Ligue 1. C'était le 15 mai 1993 et une victoire (2-1) face à Créteil grâce à un doublé de Jean-Roch Testa. Tout en haut à gauche, c'est Stéphane Blondeau qui donne de la voix.

Malgré l’accession, tu ne restes pas à Martigues. Pourquoi ?

Lors de ma venue, le FCM avait mis une clause sur mon contrat. Il fallait lever l’option d’achat courant avril. Le hic, c’est que nous sommes encore en course pour la montée. Le club ne prend pas le risque de lever cette option, ce que je peux comprendre ! Par contre, ce que je ne comprends toujours pas c’est ce qui se passe après. Nous montons et Martigues veut me garder mais Montpellier se montre trop gourmand. Le FCM ne peut pas payer la somme demandée qui a été revue à la hausse stupidement par les dirigeants héraultais. Ce qui me désole, c’est que Montpellier n’a pas grand désir de me garder. Je retourne dans l’Hérault pour y faire une belle saison blanche. Voilà comment je n’ai pas poursuivi l’aventure en Sang et Or. Forcément un regret !

Revois-tu ou as-tu des contacts avec des joueurs de cette période ?

Pas tant que cela. Cela m’arrive d’avoir des nouvelles de Stéphane Roche, Pierre Chavrondier ou Jean-Paul Peronin. J’ai aussi Gilles Petrucci, même s’il est dur à suivre car il change tout le temps de numéro (rires). J’ai revu Ali Benarbia au Qatar en 2009. Après je bosse en collaboration avec Laurent Castro et comme je suis sur Orléans je vois souvent David Mazzoncini.

Et maintenant, que deviens Stéphane Blondeau ?

Toujours dans le domaine du foot. Je gère un complexe de foot indoor de 5 terrains à Orléans depuis 2010. Auparavant, j’ai intégré le centre de formation de Montpellier durant 10 ans avant de partir comme entraîneur-adjoint en Arabie Saoudite et au Qatar. C’est après ces expériences que je décide de me poser ! J’ai un enfant, et dans le Golfe, difficile de le voir par la force des choses. Mon choix professionnel de me lancer dans ma nouvelle activité a été aussi faite pour profiter au maximum de lui. J’avais aussi besoin de couper du monde du foot, du moins du milieu, car je suis un caractériel et dans ce monde là, les gens n’aiment pas les vérités et c’est mal vu de dire ce que l’on pense.

Merci Stéphane pour cet entretien et aussi pour ta saison 1992-1993 qui a permis au FCM de connaître ses heures de gloire. Car le coup de poker de te lancer au milieu du terrain fut un coup de maître. Une reconversion qui avec ton caractère et ton engagement a permis d’avoir aux côtés de Canet, Benarbia et Roche, sans doute l’un des plus beau carré au milieu de terrain qu’a connu le FCM, alliant agressivité et technique. Une véritable muraille !!!

Stéphane BLONDEAU, né le 4 mars 1968 à Argenteuil, 184 cm et 79 kg. Equipe première du FCM de 1992 à 1993 où il sera champion de France de Division 2, Il portera à 26 reprises le maillot martégal pour un but inscrit (« pas ma spécialité », de son propre aveu). Passé par le Matra-Racing (finaliste de la Coupe de France en 1990), Montpellier, le Red-Star, il terminera sa carrière à Créteil après près de 250 matches.

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